Sur le territoire, améliorer la qualité de l’eau passe par des opérations plus conséquentes. Ainsi, des activités comme la gestion des ouvrages, leur démantèlement ou l’installation de passes à poissons permettent de remplir ces fonctions. Mais comment ?
Impact des ouvrages hydrauliques
Les cours d’eau du bassin du Beuvron sont jalonnés de nombreux ouvrages hydrauliques (seuils, barrage à crémaillère, étangs en barrage sur le cours d’eau, barrages à aiguilles, barrages à planches…). Ces ouvrages contribuent à la segmentation du cours d’eau. Autrement dit, ils ont un impact négatif sur la qualité de l’eau et des milieux aquatiques :
- uniformisation des milieux en amont de l’ouvrage,
- réchauffement de l’eau et concentration des polluants,
- diminution de la capacité épurative du cours d’eau,
- barrière infranchissable pour les poissons migrateurs,
- blocage des sédiments en amont de l’ouvrage.
Effectivement, les ouvrages hydrauliques représentent un coût important pour leur propriétaire en entretien et restauration pour des usages qui bien souvent n’existent plus (seuls subsistent une minoterie et quelques petites usines hydroélectriques). Ainsi, comment améliorer cela ?
Il est parfois nécessaire d’enlever des constructions devenues inutiles, comme par exemple des barrages. Il s’agit donc d’un processus assez complexe, long et coûteux mais qui permet au final de faire retrouver au cours d’eau une configuration naturelle.
Programme d’abaissement des barrages
Le Beuvron a subit d’importantes opérations de curage et de recalibrage et de nombreux ouvrages ont été construits sur son lit. Ceci a entraîné une perturbation de la dynamique hydraulique et une dégradation des milieux aquatiques. C’est pourquoi une opération annuelle d’abaissement des barrages à été mise en place sur l’ensemble du bassin.
L’objectif de cette opération est de permettre au cours d’eau de s’autocurer et de favoriser le transit des sédiments nécessaire à l’évolution morphologique du cours d’eau.
L’ouverture des ouvrages se fait sur l’ensemble du bassin de novembre à décembre sur une durée de trois semaines afin de bénéficier de débits importants. La programmation se fait de l’aval vers l’amont, chaque barrage ayant une date d’ouverture et de fermeture. De plus, cet abaissement est encadré par un arrêté préfectoral.
Afin de déterminer les impacts d’une telle action, le comité de pilotage de l’opération a élaboré une méthode de suivi des déplacements des sédiments, de l’évolution du profil transversal et des atterrissements.
Les mesures réalisées sur les premières années ont pourtant montré un impact positif et significatif pour la rivière :
Bien gérer et entretenir les ouvrages hydrauliques contribue à améliorer la qualité de l’eau. Certains ont un impact négatif sur la circulation de l’eau, mais des solutions comme l’abaissement des barrages permet de contrecarrer cela.